Recycling

Le recyclage

Lors de leur présentation du 9 juillet 2020, l’entreprise d’exploitation SOLER S.A. a affirmé qu’après 20 ans de fonctionnement, les éoliennes sont complètement recyclées (à 100%), à moins qu’elles soient remplacées par un « repowering ».

Le rotor, les pales et le mât seraient broyés et les fondations seraient démontées et recyclées.

Quelle est la réalité aujourd’hui ?

La plus grande partie des composants (essentiellement les métaux) d’une telle installation peuvent effectivement être recyclés, mais certains, le recyclage s’avère plus compliqué. En ce qui concerne les installations plus anciennes, les pales sont constituées de « matériaux composites à base de fibres de verre »(GFK) qui peuvent être broyés et puis utilisés de façon thermique dans l’industrie du ciment comme matière substitutive au sable.

On ignore si c’est toujours le cas, sinon comment expliquer le nombre de décharges sauvages à l’étranger avec des centaines de pales et de rotor hors service.

Dans les installations plus récentes, les « matières synthétiques renforcés de fibre de carbone » (CFK) ne sont pas encore recyclées. Depuis 2000, ils renforcent les pales et allègent leur poids. Le problème est qu’on ne peut pas recycler les déchets de façon thermique, car les filtres s’obstruent.

Des experts supposent qu’à partir de 2020, il y aura environ 20 000 tonnes de déchets spéciaux (toxiques).

En plus, les fondations sont problématiques, car le béton armé s’étend jusqu’à une profondeur de 30 m. Il n’est pas certain de pouvoir vraiment sortir du sol les 3 000 tonnes de béton armé par éolienne. Souvent on n’enlève le socle en béton de l’éolienne que sur 1 mètre de profondeur et le reste du béton armé est laissé dans le sous-sol.

En pratique, l’exploitant et le propriétaire du terrain s’arrangent entre eux pour laisser le plus gros du béton armé dans le sol !

On se demande si une telle pratique est durable, voire CO2 neutre, et si l’empreinte écologique est vraiment aussi verte qu’on le prétend.

Une entreprise de recyclage peut travailler de façon rentable en séparant les métaux mais pour se débarrasser des GFK et surtout des CFK, il faut payer.

L’impact financier est immense : une firme française a demandé 900 000 euros pour le démontage d’une installation de 2 MW. Les fondations et la restauration écologique n’étaient pas comprises dans le prix.

Suivant différentes estimations, 14 000 éoliennes en Europe de l’ouest et en Europe centrale vont être désactivées et démontées d’ici 2025.

La problématique des déchets ne diminuera guère dans les années à venir.

Literatur zum Thema: