Notre gouvernement s´est donné des objectifs très ambitieux dans le domaine de la réduction des gaz à effet de serre et ce jusqu´à 2030, respectivement 2050. Comme ces objectifs doivent être atteints essentiellement grâce aux énergies « vertes », il est important de jeter un coup d´œil sur l´un de ces piliers « verts » : l´énergie éolienne. La politique nationale propage une forme d´énergie qui, peu à peu, transforme un paysage agricole, qui s´est développé sur une longue période, en un paysage industriel.
Actuellement (fin 2020), le Luxembourg exploite environ 70 éoliennes, qui ont produit en 2019 (selon ILR 2020) autour de 280 gigawatt-heure (GWh) d´électricité, ce qui représente 0,5 % de la consommation totale en énergie ou 4 % de notre consommation d´électricité. Avec le développement renforcé prévu dans le cadre du plan en matière de climat de 2030, respectivement de 2040, cela représenterait 1 %, respectivement 2,3 % de la consommation totale d´énergie et alors quelques centaines d´éoliennes seraient réparties sur l´ensemble du pays. Selon des calculs, il faudrait 2500 éoliennes de 3 Megawatt pour couvrir les besoins actuels en électricité, ces derniers ne représentant que 13 % de la demande totale en énergie.
Dans ce contexte, nous nous posons naturellement des questions quant aux conséquences qu´un tel développement massif d’éoliennes aura sur l´environnement, la santé et le paysage. Un débat public sur les avantages et inconvénients de l´énergie éolienne est urgent si nous ne voulons pas, comme c´est le cas chez nos voisins allemands, aller droit dans le mur « révolution énergétique ».
Notre gouvernement s’attache obstinément au discours de la « success story » verte bien qu´elle ne soit ni utile sur le plan énergétique, ni rentable sur le plan économique. On fait croire au citoyen que les énergies solaire et éolienne proposent des solutions globales à l´approvisionnement sûr de l´énergie, à un environnement propre et à une politique climatique durable.
Critiquer l´énergie éolienne est tabou ; des découvertes scientifiques sont ignorées ou sorties de leur contexte, des témoignages de personnes concernées ne sont pas entendus et les esprits critiques sont diffamés avec l´argument NIMBY. Entretemps, la résistance augmente à l’échelle nationale et internationale : des initiatives citoyennes, des protecteurs de la nature, des médecins, des ingénieurs acoustiques et des experts en énergie prennent la parole pour dénoncer une politique énergétique « à sens unique » qui défend l´idée naïve qu’un débit fluctuant d’électricité puisse, en cas de période creuse, garantir la continuité de l’approvisionnement.
De façon générale, l´énergie éolienne au Luxembourg et ailleurs ne permet pas une sécurité suffisante dans l`approvisionnement énergétique, engendre des coûts économiquement injustifiables et a un impact défavorable sur l’ensemble du vivant (flore, faune et être humain).
Il est grand temps que non seulement les politiciens mais aussi les médias se sentent concernés par la problématique d´un développement forcé de l´énergie éolienne volatile !
Notre asbl « Energie mat Verstand » (Énergie de la raison) est entièrement d’accord avec la définition de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie et d’infirmité. »
Literatur zum Thema vum Pol Heinen:
Ambitiéis Ziler oder Klimaplacebo mat Niewewierkungen?
Eng « stralend » Zukunft fir de Waasserstoff
Weiderféierend Literatur zum Thema Energiewend: